Brancardier sur le front pendant la guerre 14-18, le peintre cubiste Fernand Léger comble l’impossibilité de peindre par des dessins qu’il joint aux lettres qu’il envoie à sa femme. Soldats éreintés, corps démembrés et villes en ruines peuplent ses dessins aux formes morcelées. Léger fait d’ailleurs le rapprochement avec le cubisme dans une lettre à sa femme Jeanne datée du 28 mars 1915, « Il n’y a pas plus cubiste qu’une guerre comme celle-là qui te divise plus ou moins proprement un bonhomme en plusieurs morceaux et qui l’envoie aux quatre points cardinaux …»
À partir d’une sélection de ses dessins du front, il peint La Partie de cartes, où les soldats médaillés pareils à des robots rendent compte du chaos de la guerre. À Paris, il illustre pour Blaise Cendrars qui a perdu son bras au front J’ai Tué, publié à la Belle édition en 1918.
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