Le fort de Pontisse domine la vallée de la Meuse et le canal Albert à sept kilomètres du centre de Liège. Il est l’un des douze forts composants la Position Fortifiée de Liège, construits à la fin du 19e siècle. Comme chacun d’eux, il est construit par le général Henri-Alexis Brialmont. Il est entièrement édifié en béton, un matériau innovant à l’époque. Entouré d’un fossé de six mètres de profondeur et 8 mètres de large, le fort est l’un des plus larges forts liégeois. Son rôle était surtout de supporter la position du fort d’Eben-Emael.
Lors de la Première Guerre mondiale, l’armée allemande prend le fort le 13 août 1914, après avoir démontré une résistance remarquable durant une semaine entière d’assaut. À la suite de l’Armistice de 1918, l’armée belge récupère le fort. Durant l’occupation, les Allemands l’avaient considérablement amélioré. Au cours de l’Entre-deux-guerres, l’armée belge réarma le fort pour renforcer sa défense et sa capacité de surveillance. C’est lors de ces travaux que fut creusé un nouveau fort, à 22 mètres sous l’ancien.
Durant la Seconde Guerre mondiale, le fort de Pontisse soutient les unités belges au sol et les forts voisins dès la prise du fort d’Eben-Emael. Le fort céda le 18 mai 1940, affaibli par une attaque aérienne et le manque de munitions.
Reconverti en dépôt de munitions après la guerre, un ferrailleur responsable de nombreux dégâts sur le site le racheta. Le fort resta à l’abandon de 1993 à 2002. Ensuite, une association le rachète et entreprend sa restauration. Cela permet aujourd’hui au public de le visiter, mais uniquement sur réservation.
Le fort propose une visite « itinéraires secrets », au cours de laquelle découvrir quelques trésors bien cachés de la défense!