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U.S. Memorial Wereth

U.S. Memorial Wereth: hommage aux onze G.I.s du 333e field artillery bataillon de la Seconde Guerre mondiale et à tous les soldats afro-américains qui ont combattu.
Un hommage unique aux onze G.I.s du 333e field artillery bataillon de la Seconde Guerre mondiale et à tous les soldats afro-américains qui ont combattu, n'ont pas été reconnus, et pour la plupart, ont été oubliés.

Un hommage aux soldats afro-américains qui ont combattu à la fin de la Seconde Guerre mondiale

À la défense de Bastogne pendant la Bataille des Ardennes, on ne réalise pas toujours que le facteur décisif fut le support de l’artillerie. L’une des unités d’artillerie lourde (155 mm) était le 969th FAB. Il s’agissait d’une unité composée d’Afro-Américains à laquelle s’étaient joints les quelques howitzers (obusiers) et rescapés du 333rd FAB, Afro-américains également. Pour ses actions, le 969th FAB reçut la Presidential Unit Citation, la plus haute distinction militaire qu’une unité peut recevoir. En dépit de leurs services, la participation des GI’s afro-américains dans la Bataille des Ardennes ou d’autres actions de la Seconde Guerre mondiale, n’est pas connue, ni surtout reconnue.

Certains connaissent les Tuskegee Airmen, le 761st TB et le Red Ball Express. Mais la majorité des soldats afro-américains de la Seconde Guerre mondiale (environ 260.000 en Europe) n’ont jamais été reconnus.

Des « soldats invisibles » dont faisaient partie les 11 jeunes artilleurs du 333rd FAB assassinés par des SS après leur rédition, au lendemain du déclenchement de la Bataille des Ardennes. Les rescapés fuyaient vers Wereth après un affrontement à St-Vith. Suite à une longue journée de marche, ils trouvent refuge, repos et nourriture dans la ferme tenue par Mathias et Maria Langer. Ils les accueillent en risquant leur vie. En effet, dans cette partie de la Belgique, on ne percevait pas forcément les Américains comme « libérateurs ». La population se sentait parfois plus allemande que belge dans les Cantons de l’Est. Ce jour-là, la famille Langer cache également deux déserteurs allemands et envoie leurs fils loin pour leur éviter l’enrôlement.

Le massacre

La table originale sur laquelle se sont assis les 11 soldats avec la famille.
La pièce dans laquelle la famille a mangé avec les 11 soldats.

Aux alentours de 16 heures, une patrouille allemande de quatre hommes de la 1. SS Pz Division appartenant au Kampgruppe Knittel arrive à Wereth. Il est certain que quelqu’un les avait prévenu de la présence des onze soldats chez les Langer. Quand les SS arrivent à la ferme, les 11 GI’s se rendent sur le champ, sans résistance.

Obligés par les Allemands, ils restent assis sur le sol glacial jusqu’à la tombée de la nuit. Au début de la nuit, des coups de fusil retentissent. Le lendemain matin, les villageois découvrent les corps des hommes dans un chemin creux en bordure de prairie. Dans la crainte du retour de l’ennemi, ils ne touchent pas aux corps et laissent la neige les recouvrir. Ils restent sous ce linceul blanc, jusque fin janvier/début février 1945.

Les corps étaient gelés et n’avaient pas été touchés depuis le massacre. Le rapport officiel note que les hommes ont été brutalisés: jambes brisées, coups de baïonnettes sur la tête et pour certains doigts coupés… Il apparait aussi clairement que l’un d’eux avait essayé de réaliser un bandage à un de ses camarades. Le photographe officiel de l’armée compléta le dossier par des photos qui mettent en évidence la brutalité du massacre.

Le meurtre de ces onze hommes reste classé secret de longues années, et semble ensuite définitivement oublié et impuni. Sept de ces soldats se trouvent au Cimetière militaire américain Henri-Chapelle. Les quatres autres frères d’armes sont rendus à leur famille après la guerre, et enterrés dans des cimetières locaux.

Le Mémorial

Mémorial aux 11 soldats tués.

Le 11 septembre 1994, Hermann Langer érige une croix de pierre à la mémoire des onze G.I.s afro-américains du 333e bataillon d’artillerie de campagne. Hermann est le fils de Mathias et Maria, le couple qui abrite les soldats à l’époque.

Mais Wereth, sans école ni magasin, demeurait inconnu de tous. En 2001, trois citoyens entame un projet fou, et le mène à bien: rassembler des fonds et inaugurer en 2004 un mémorial en hommage au « 11 de Wereth » mais aussi à tous les Afro-Américains qui ont combattu pour nos libertés.

Aujourd’hui encore, les recherches à propos de ces hommes et de leurs unités continuent.

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Informations pratiques

Adresse
Hauptstraße, 4
4771 Amel
Pays Belgique
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